Né à Dijon le 12 avril 1592, Claude-Barthélemy Morisot était le petit-fils de Barthélemy, greffier en chef à la Chambre des comptes, cinq fois prisonnier pendant la Ligue, et fils d’Antoine, procureur au Parlement. Aussi fut-il reçu avocat au Parlement, après des études de droit à Toulouse, mais il n’exerça guère cette profession, préférant fréquenter la cour de Gaston d’Orléans, chanter la gloire de Rubens, peintre de l’invisible, et se mêler aux disputes intellectuelles du moment. Plusieurs de ses œuvres ont été publiées à Dijon : en 1643, un traité scientifique, Orbis maritimus ; en 1644-1645, un roman à clés, Peruviana, augmenté d’une Conclusio alchimique en 1646 ; en 1656 sa correspondance, Epistolarum centuriae II. Cette même année, la reine Christine de Suède, reçue à Dijon du 27 au 29 août, souhaita s’entretenir avec le jurisconsulte Févret, le doyen Lantin et Morizot ; mais celui-ci ayant dit trop de « mots gras », elle lui aurait tourné le dos, selon ce que le président Jean Bouhier a rapporté… Il mourut le 22 octobre 1661.
Jean-Claude Maillard, "Littérature et alchimie dans le Peruviana de Claude-Barthélemy Morisot", dans XVIIème siècle, n° 120, juil.-sept. 1978, p. 171-184 ; - Claude Chapuis, "La visite de la reine Christine de Suède à Dijon, 27-29 août 1656", dans Pays de Bourgogne, n° 182, déc. 1998, p. 6-7 et p. 10-11, ill.