LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

916 ● Décès d’Atton, évêque de Nevers

Archidiacre, la date de son accession à l’épiscopat reste incertaine. Selon Parmentier, les connaissances que l’on a de lui viennent surtout de la tradition. Il aurait trouvé son diocèse « dans le plus grand désordre » et fait venir Humbault, moine de Saint-Amand (diocèse de Tournai), pour instruire les clercs en philosophie, théologie et chant, comme il l’avait fait dans le diocèse de Reims. Par ailleurs, pour Mgr Crosnier et d’autres auteurs qui s’appuient sur Parmentier, la cathédrale s’étant écroulée en 908, Atton l’aurait fait reconstruire selon un plan carré, avec des dimensions plus vastes. Certains pensent qu’il n’a fait que terminer des travaux antérieurs, ce qui expliquerait son surnom de cooperator. Parmentier décrit les « deux piliers ronds [qui] formaient le commencement de la nef ».

Mais, suivant Christian Sapin, « les datations données à l’édifice actuel se rapportent à des interprétations de mentions, sans rapport avec une étude archéologique du bâtiment ».

Un fait assuré : Atton est en 910 l’un des témoins de la charte par laquelle le comte de Nevers Guillaume le Pieux fonde l’abbaye de Cluny. Il meurt en 916.

Antoine Joseph Parmentier, Histoire sommaire de nosseigneurs les évêques de Nevers, manuscrit, XVIIIe s., Archives du diocèse de Nevers ; - Augustin-Joseph Crosnier, Monographie de la cathédrale de Nevers, Nevers, 1854 ; - Christian Sapin, La cathédrale de Nevers, du baptistère paléochrétien au chevet roman (VIe-XIe s.), Société française d’archéologie, 1995, p. 59-95 ; - Hartmut Atsma et Jean Vezin, « La charte de fondation », Cluny : onze siècles de rayonnement, dir. N. Stratford, Ed. du patrimoine, 2010, p. 18-21. La charte est reproduite p. 19.