Alphonse-Louis Hurion est né le 2 décembre 1849 à Quincey (Aube). Élève au lycée de Troyes, il est bachelier ès-sciences en 1867. Après ses études à Paris au Lycée Charlemagne, il est admis à l’École polytechnique, n’y entre pas, et en 1870, accède à l’École normale supérieure ; mais la rentrée est reportée en 1871. En 1873, il est licencié ès-sciences mathématiques et ès-sciences physiques et l’année suivante, agrégé des lycées pour les sciences physiques. Pendant trois ans, il est agrégé-préparateur au Collège de France auprès du professeur Mascart. Sollicité pour entrer dans le laboratoire de Pasteur, il préfère la physique à la microbiologie. En 1877, il soutient en Sorbonne, sa thèse de doctorat : Recherches sur la dispersion anomale, sujet très original encore d’actualité ! et pour deux ans il est nommé professeur de physique à l’École normale de Cluny. Il est ensuite chargé de cours à Grenoble et se marie à Mlle Oudin, fille d’un industriel de Bétheniville dans la Marne. Nommé membre de la Commission météorologique de l’Isère en 1880, il devient deux ans plus tard professeur titulaire de physique et chargé de cours à l’École de médecine et pharmacie ; il enseigne aussi la physique au nouveau lycée de jeunes filles.
En 1886, Mascart lui propose de partir pour Clermont-Ferrand. Il sera professeur à la Faculté des sciences et directeur de l’Observatoire du Puy de-Dôme. Bien qu’élu doyen en 1890, il échange son poste avec Bernard Brunhes et arrive finalement à Dijon en 1900, professeur à la Faculté des sciences et à l’École de médecine et de pharmacie. Un an plus tard, il est élu doyen de la Faculté des sciences et réélu 1904.
En 1911, il est membre de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon et, en 1916, l’Académie d’agriculture de France le choisit comme correspondant pour la section des sciences physiques. Professeur honoraire depuis 1919, il meurt à Dijon le 11 juin 1921. L’une de ses deux filles sera la mère de Pierre Lacroute, astronome, père du satellite Hipparcos et président de l’Académie de Dijon (1983-1986). – MP
Joseph Pionchon, « Alphonse Hurion », Mémoires de l’Académie de Dijon, 5e sér, t. 4, 1922, p. 23-46.