Le château du Clos de Vougeot et son vignoble ceint de murs est vendu comme bien national en janvier 1791 sous la Révolution.

Il passe entre plusieurs mains de financiers et marchands de biens parisiens, puis il est acquis (ainsi que le château de Gilly) par Gabriel-Julien Ouvrard, spéculateur fameux et financier de Napoléon, à l’intention de son neveu Julien-Jules Ouvrard (1798-1861) âgé alors de 19 ans, également propriétaire de La Romanée-Conti. Il sera maire de Gilly, conseiller général, député du Second Empire de 1852 à son décès. Il gère dignement le Clos de Vougeot mais s’intéresse peu à ses bâtiments qui demeurent à l’abandon. Le Clos de Vougeot passe alors entre les mains de ses quatre neveux et nièces : de Rochechouart, de Lagarde, de Montalembert… « Il faut bien fumer la terre », disait la marquise de Sévigné. L’indivision et l’unité du domaine cessent en 1889 quand six négociants dijonnais achètent ce bien.

Jean-François Bazin, Le Clos de Vougeot, Jacques Legrand, 1987, 191 p., ill. (« Le grand Bernard des vins de France ») ; - Pierre Garelli, Le Clos de Vougeot au temps de la famille Ouvrard, Mémoires et Documents, 2004, 172 p., ill.