LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1912 ● Toiles et Bronzes de Fernand Lame

Né à Joigny le 14 janvier 1851, Fernand Lame fit ses études au Lycée de Dijon, où son père avait été nommé professeur de philosophie, et entra, avec dispense d’âge, à l’École normale supérieure en 1868 : c’est là qu’il commença à lire ses vers qui firent le tour du « cercle » de la rue d’Ulm et qu’il fut le condisciple et ami de Jean Richepin. Licencié ès-lettres, nommé à Rennes en 1872, agrégé en 1877, professeur de rhétorique à Nantes, il revint enfin à Dijon, où il fut chargé en 1883 d’un cours complémentaire de littérature française et latine à la Faculté des lettres. Professeur exceptionnel, il avait la parole aisée, claire, captivante, d’une suprême élégance. Frappé d’un mal soudain, il dut prendre sa retraite en 1912, l’année de parution de son livre Toiles et bronzes  (La Revue des poètes, 224 p.), qui reçut l’année suivante la Médaille d’or de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon et le prix Monthyon de l’Académie française. Il ne quitta plus son lit et mourut le 12 août 1915. Ses Derniers poèmes furent publiés en 1935 (ibid.).

Pierre Laurent, "Un poète bourguignon : Fernand Lame", La Revue de Bourgogne, 1912, p. 337-345 ; - Henri Chabeuf, " Charles-Fernand Lame (1851-1915)", ibid., 1915, p. 398-405. (Documents numérisés.)