LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1820 ● Naissance d’Hippolyte Marié-Davy, homme de sciences

Edme Hippolyte, premier enfant de Claude Marié, cordonnier, et de Marie Moreau, est né le 28 avril 1820 à Clamecy. Il étudie jusqu’en 1833 au collège de Clamecy puis, boursier, poursuit ses études au lycée de Moulins. Il entre ensuite en 1838 au Collège Rollin de Paris. Un de ses professeurs dira : « Il est impossible d’apporter dans le travail, plus de conscience, d’intelligence et de persévérance. » En 1840, bachelier ès-lettres et ès-sciences, il est reçu premier à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure. Il choisit l’ENS et il en sort premier. À 23 ans, il est nommé professeur au lycée de Saint-Étienne.

En 1844, il est agrégé de sciences physiques et mathématiques. Il se marie le 26 septembre de la même année avec Joséphine Davy de La Chevry qui a 18 ans. Nommé à Rouen, il obtient le grade de docteur ès-sciences physiques en 1848 puis avec dispense d’âge, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier. Il passe une thèse de médecine et reçu docteur, devient professeur à la Faculté de médecine de Montpellier. Il a moins de 30 ans. Ses travaux sont multiples et en 1852, il construit une machine électromagnétique reposant sur l’attraction d’électroaimants. En 1854, il conçoit un sous-marin doté d’un périscope et mû par l’électricité ; en 1858, il met au point une machine pour le tissage qui sera utilisée de façon industrielle dans le Nord.

Chaque année, il revient à Clamecy. Nommé professeur au Lycée Bonaparte à Paris, il étudie en même temps l’électricité et met au point la pile au bisulfite de mercure qui porte son nom et sera pendant longtemps utilisée par l’administration des PTT français. Ses recherches vont aussi porter sur le magnétisme terrestre, les mouvements de l’atmosphère, un compteur à eau, un nouvel hygromètre, un anémographe, un thermographe…

En juillet 1862, à 44 ans, il est nommé astronome à l’Observatoire impérial de Paris. C’est le moment où son beau-père Maurice Davy de La Chevry lui demande officiellement d’ajouter Davy à son nom. Comme beaucoup à l’observatoire, il eut à souffrir le directeur Le Verrier ! À son départ, il réorganise l’Observatoire. Il étudie les orages en France et les tempêtes dans l’Atlantique ce qui lui permet de mettre en place le service d’avertissement des ports. Il est nommé professeur à l’École polytechnique. Il collabore au Dictionnaire des Sciences de Privat-Deschanel et Focillon, au Dictionnaire d’Histoire naturelle de d’Orbigny.

Il organise le service météorologique en France. En 1873, il devient directeur de l’Observatoire de Paris-Montsouris. Il va aussi s’intéresser à l’évacuation des eaux usées et à l’assainissement des eaux de Paris. Il est correspondant de l’Académie des sciences et du Bureau des longitudes. Laissant une œuvre aussi considérable que diverse, il meurt le 26 juillet 1893 à Dornecy.