LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1870 ● Naissance d’Eugène Bussière, homme de bien

Eugène, fils d’Étienne Bussière, garde-moulin, est né le 17 janvier 1870 à Brazey-en-Plaine. Il choisit le métier d’instituteur qu’il exerce dans différentes villes de Côte-d’Or dont Seurre, Losne et finalement Dijon à l’école Jean-Jaurès dont il sera directeur. Incorporé au 10e régiment d’infanterie, il est sergent en 1894. Il se marie à Pouilly-sur-Saône avec Marie Mahet en 1896. Très tôt, il milite en faveur des pauvres et des déshérités et reçoit en 1904 une lettre officielle de félicitations pour services rendus aux sociétés de secours mutuels scolaires.

Extrêmement estimé pour sa grande bonté et son dévouement, il se met au service de nombreuses œuvres publiques ou privées de Dijon. Il est administrateur des Hospices et du Bureau de bienfaisance. Officier d’académie en 1924, il reçoit en 1935 la médaille de bronze de la Mutualité décernée par le ministre du travail pour son action au sein de la Société de secours mutuels des instituteurs et institutrices de la Côte-d’Or.

Il s’engage aussi aux côtés des socialistes et participe à la création du quotidien La Bourgogne républicaine avec Jean Bouhey en 1937. Militant de l’éducation populaire, il est actif au Cercle laïque dijonnais dont il devient président en 1939. Le Cercle est dissout en 1942 et ses biens mis sous séquestre, mais la section sportive peut se maintenir en abandonnant son qualificatif de « laïque »… En 1945, Bussière réunit une assemblée générale du Cercle, redevenu laïque, et reconstitue toutes les sections d’avant guerre. Il n’en quittera la présidence qu’à son décès le 30 novembre 1950.

En 1944, il avait été nommé conseiller municipal de Dijon et lors de la première réunion du Conseil, le 22 septembre, en qualité de doyen d’âge, il avait eu la possibilité d’exprimer brièvement ses convictions en vantant les combats de la Résistance et en appelant à l’union des membres de la municipalité qui ne doit avoir « d’autre but que la réparation de nos ruines et l’administration d’une ville qui est et doit rester parmi les plus belles de la province ». Les édiles ont, finalement, bien suivi les instructions consensuelles de leur doyen de la Libération !