LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1869 ● Naissance de Paul Auban, sculpteur

Paul Charles Auban naît le 7 mars 1869 à Mirebeau-sur-Bèze, de Paul Louis Auban, commissaire de police cantonal, et de Prudence Nicolle. Montrant un grand intérêt, ainsi qu’une certaine compétence pour la sculpture, il entre à l’École des beaux-arts de Paris et devient l’élève d’Alexandre Falguière et d’Antonin Mercié ; il expose régulièrement au Salon des Artistes Français où il obtient la médaille de 1ère classe en 1913.

Paul Auban réalise aux sources de la Seine en 1934, La Nymphe de la Seine qui remplace la statue d’origine sculptée par François Jouffroy en 1866, détruite lors de la Première Guerre mondiale. On lui doit également La Source (1912) à Pau. Excellent technicien, il travaille de grandes figures et obtient plusieurs commandes, parmi lesquelles La figure de La Renommée surmontant La Fontaine Subé à Reims en 1906.

La Ville de Dijon va l’honorer de deux commandes ; pour le monument en l’honneur de Giuseppe Garibaldi, qui défendit la ville lors de la Guerre de 1870-1871, Auban conçoit une statue debout, posée sur un piédestal en grès des Vosges. L’ensemble installé au Coin-des-Cinq-Rues est inauguré le 16 mars 1900. Mais la statue de Garibaldi, en bronze, sera envoyée à la fonte en 1942. Le Monument du Colonel Moll, officier et explorateur mort au combat au Tchad en 1910 est inauguré, devant la caserne Vaillant, le 10 décembre 1916. Le buste en bronze surmontant un piédestal en pierre, subira le même sort que la statue de Garibaldi et sera également fondu en 1942. Le sculpteur a laissé des statuettes : La Prière de Noël, des médaillons et des bustes : Paul Bert, Auguste Perdrix, avocat et maire de Dijon de 1872 à 1874, Louis Jaille.

Auban conçoit de nombreux monuments aux morts, souvent dans un esprit pacifiste : Mirebeau-sur-Bèze (1921), Sablé-sur-Sarthe (1923), Ennetières-lès-Avelin (1924), Le Mans (1927). Pour celui de Péronne, inauguré en 1926, il sculpte La Picarde maudissant la guerre, pleurant son fils mort, reprenant la mère de son groupe L’Épave (1926) dans le Square Maurice Schwob à Nantes, qui tend le même poing menaçant vers la mer qui vient de lui rendre son fils noyé. Chevalier de la Légion d’honneur, professeur à l’Académie des beaux-arts de Paris, Paul Auban décède dans cette ville le 18 juillet 1945.