LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1821 ● Naissance de Nicolas Fétu, greffier et écrivain

Nicolas Fétu est né le 13 décembre 1821 à Dijon où il meurt le 22 août 1895. Après des études à l’École des beaux-arts de Dijon, il exerça la profession de greffier au tribunal civil, puis à la cour d’appel de Dijon. Il est l’auteur de nombreux articles de journaux dans Le Moniteur de la Côte-d’Or, Le Bien Public, le Journal de la Côte-d’Or dont certains ont fait l’objet de tirages sous forme de brochures. Il s’est d’abord intéressé aux beaux-arts signant des articles sur l’exposition de Dijon en 1858, le peintre Michaud, puis sur le théâtre (« Souvenirs artistiques » ; « Messe de sainte Cécile » ; esquisse descriptive de L’Africaine de Meyerbeer…).

Quittant ce domaine, il écrit en 1866 une Requête à mes concitoyens pour l’extinction de la race canine pour l’éradication de la rage, qui lui vaut une réponse ironique du Maréchal Vaillant, illustre Dijonnais et ministre de Napoléon III. Après la chute de l’Empire, il évoque la guerre de 1870 dans ses Souvenirs de Jancigny : 27 octobre 1870 (1872). Dès le Second Empire, il s’intéresse à l’archéologie et à la conservation des œuvres d’art : il propose en 1865 Le musée archéologique de Dijon qui est un premier catalogue du jeune musée (consultable sur Gallica), en 1867 la Translation du Puits de Moïse, fondation d’un musée archéologique et d’une galerie de sculpture moderne dans l’église Saint-Étienne de Dijon, plus tard une Monographie du Palais de Justice. Histoire, description, illustrations (1872).

Associé résidant à la Commission des antiquités de la Côte-d’Or le 1er juillet 1867, il en devint membre titulaire le 1er juillet 1873. Il n’a pas écrit d’articles dans les Mémoires de la Commission, mais il s’est montré assidu aux séances s’intéressant à la Rotonde de Saint-Bénigne, au Palais de Justice, aux anciens hôtels de la rue des Forges et à des sujets d’archéologie. Sa formation aux Beaux-Arts lui a permis d’illustrer ses propos de dessins jugés « exacts » et « habiles ». Il en a donné certains à la Commission. Son ouvrage le plus important est l’Index analytique des objets d’art et d’archéologie existant en 1892 dans les églises, hospices, couvents, places et établissements publics de la ville de Dijon (56 p.), édité par la Commission en 1892 et consultable sur Gallica. Dijon a donné le nom de Nicolas Fétu à l’une de ses rues. – CL

 

Mémoires de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or, t. 13, 1895-1900, p. XXXVI-XXXVII.