LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1715 ● Naissance de Michel Benoist, jésuite et physicien

Michel Benoist est né le 8 octobre 1715 à Autun (certains documents le font naître à Dijon). Après ses premières études à Dijon, il entre au séminaire de Saint-Sulpice de Paris malgré l’opposition de son père et une fois ordonné diacre, n’étant plus sous l’autorité paternelle, il choisit le noviciat de la Compagnie de Jésus à Nancy où il entre le 18 mars 1737. Deux ans plus tard, il est ordonné prêtre à Trèves. Il est ensuite dirigé sur Paris pour se perfectionner en sciences physiques, en mathématiques et en astronomie avant de partir pour la Chine. Il arrive à Macao en 1744 ; l’empereur K’ien Iong lui donne le titre de mathématicien de la Cour. En 1747, celui-ci ayant vu la peinture d’un jet d’eau, le charge de réaliser de grands travaux hydrauliques pour embellir les célèbres jardins impériaux. Le P. Benoist doit beaucoup improviser pour la confection des conduites en plomb et la formation des ouvriers. Il réalise une fontaine du cerf aux abois et une horloge hydraulique avec les douze animaux symboliques du zodiaque chinois disposés autour d’une vasque qui lancent des jets d’eau par la bouche suivant les heures du jour. Dans ses Lettres édifiantes, il brosse un tableau de ses activités : « Outre ces ouvrages, j’ai été encore chargé de beaucoup d’autres sur la géographie, l’astronomie et la physique ; et voyant que Sa majesté y prenait goût, j’ai profité de quelques moments de loisir pour lui tracer une mappemonde de douze pieds et demi de longueur sur six et demi de hauteur. J’y avais joint, tant du globe terrestre que du céleste, des nouveaux systèmes sur le mouvement des comètes dont on espère parvenir à prédire sûrement le retour. » Les travaux de géographie concernent la nouvelle carte de Chine en 104 feuillets dont il assura le tirage sur cuivre avec notamment l’imprimerie qu’il avait créée. En astronomie, il fait connaître l’usage du télescope à réflexion, celui de la machine pneumatique pour les sciences physiques. On lui doit aussi des traductions dont une de L’imitation de Jésus-Christ. Il mourut d’une attaque d’apoplexie, le 23 octobre 1774.- MP