LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1867 ● Naissance de Léon Daclin, érudit clunisois

Né à Salins en 1867, Léon Daclin fait des études à l’École supérieure de pharmacie de Nancy et, à 25 ans, ouvre une officine à Cluny. S’il aime faire lui-même ses préparations, il sait aussi se garder du temps pour sa commune : il sera maire et président du Syndicat d’initiative. Il se définit lui-même comme « Comtois d’origine, pharmacien de carrière et touriste par goût ». Cette « définition » est très insuffisante !

Homme d’action autant qu’érudit, il a laissé des travaux scientifiques, des recherches tant sur l’histoire ou l’archéologie de Cluny que concernant la littérature et notamment Lamartine et sa famille. Esprit curieux et méticuleux dans ses recherches, il émaille son propos de remarques spirituelles voire humoristiques ; il prend volontiers et avec facilité la parole.

Cluny lui doit la conservation de maisons romanes, la restauration de la porte Saint-Mayeul et la protection de quelques vestiges de l’abbaye convoités par des antiquaires. Tout ce qui concerne Cluny le passionne, les hommes (Ochier, Pécoul, Chachuat…), le passé, le présent… Il est devenu l’amoureux et le chantre du Clunisois. Mais le périmètre de la commune lui parait trop étroit !

Dès 1910, il est membre actif de l’Académie de Mâcon dont il sera plusieurs fois président ; il participe avec le même enthousiasme à différentes associations : l’Association franc-comtoise des sociétés savantes ou l’Association bourguignonne des sociétés savantes. Il meurt en 1939. Il a su par son caractère agréable et sa grande érudition vivre, avant l’époque actuelle, les liens étroits entre la Bourgogne et la Franche-Comté.