LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1867 ● Naissance de Jules-Alfred Pierrot-Deseilligny, astronome

Jules-Alfred est né à Paris le 8 mars 1867. Son père Alfred-Nicolas Pierrot-Deseilligny (1828-1875) fut ministre des travaux-publics et de l’agriculture et son oncle, Eugène Schneider, administrateur des usines du Creusot. Jules-Alfred s’intéresse d’abord à l’archéologie et à l’histoire ; il publie une notice sur l’amphithéâtre de Lyon au Congrès archéologique de France en 1887. En 1891, il crée le Magasin littéraire, revue illustrée qui connaît un grand succès. Il y collabore assidûment sous le pseudonyme de Jacques Henry. Il consacre aussi une grande partie de ses loisirs à des sociétés savantes en particulier à la Société des parlers français, dirigée par Gaston Paris, qui étudie les dialectes de nos provinces.

Membre de la Société astronomique de France de 1896 jusqu’à sa mort, ami de Camille Flammarion, il écrit en 1906 un article « Projet d’études sélénographiques », en collaboration, dans les Mémoires de la Société astronomique de France (1906, 15 pages). Il est également l’auteur de plusieurs communications sur la lune dont « Variations observées sur la lune » dans le Bulletin de la Société où il indique les changements de couleur du sol lunaire du cirque Flammarion et de Palus Putredinis en fonction de la position du Soleil.

Il est maire de Broye, près d’Étang-sur-Arroux en Saône-et-Loire, de 1906 à 1917. C’est là qu’il décède le 13 janvier 1918 au château de Mont d’Arnaud. Camille Flammarion dans la séance du 3 février 1918 de la Société astronomique de France rappelle qu’il était secrétaire de la commission lunaire et que son parent, le lieutenant Macheret, avait écrit : « N’est-il pas possible que sur la carte de la lune, qu’il aimait tant et qu’il étudiait avec tant de ferveur, le nom de  Deseilligny  figure pour désigner l’une des régions mystérieuses vers lesquelles il dirigea constamment les yeux ? » Cette requête transmise à Puiseux, président de la Commission lunaire, aboutit heureusement.