LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1768 ● Naissance de Jacques-Alexandre Allix, général d’Empire

Fils d’agriculteurs, Jacques-Alexandre Allix naît le 22 décembre 1768 à Percy, village normand. Élève du collège de Coutances, il intègre l’école d’officiers d’artillerie de Châlons-sur-Marne. Il en sort lieutenant en 1792 et rejoint l’armée Rhin et Moselle. Capitaine d’artillerie, il défend Sarreguemines et obtient la reddition de Luxembourg. Promu colonel, lors d’un séjour à Paris, il se lie d’amitié avec Napoléon Bonaparte, jeune général de brigade. En 1798, il rejoint l’armée d’Angleterre et, opposé au désarmement de Gravelines et d’Ostende, il contraint l’Angleterre à renoncer à son projet de débarquement. Il dirige l’arsenal de Turin puis celui d’Ancône port de l’Adriatique menacé par la flotte russe. De passage à Paris, il refuse de s’associer au coup d’État du 18 brumaire an Vlll ourdi par Bonaparte qui lui vouera une rancune tenace. Lors de la seconde campagne d’Italie, Allix participe le 14 juin 1800 à la victoire de Marengo et occupe Turin. En 1801, par son union avec Louise, Françoise, Cécile Morillon, il devient nivernais, propriétaire du château de Bazarnes, près de Courcelles. Commandant l’artillerie du corps expéditionnaire de l’île de Saint-Domingue, il est relevé de ses fonctions en raison de son insubordination envers ses supérieurs. Mis à la retraite en 1804, Allix se fixe à Bazarnes. Il reprend du service en 1808, à la demande de Jérôme Bonaparte, roi de Wesphalie dont il dirige l’artillerie avec le grade de général de brigade. Il combat l’Autriche en 1809 et participe à la campagne de Russie. Après la défaite de Leipzig en octobre 1813, il est promu général de division. Lors de la campagne de France, il défend Sens, Fontainebleau, Nemours et Auxerre. Placé en non activité, il revêt de nouveau l’uniforme lors des Cent Jours. Rayé des contrôles en juillet 1815, il est assigné en résidence dans le Doubs et incarcéré à Besançon et Melun. Il se cache en Wesphalie et ne retrouve Bazarnes qu’en 1818. L’exil, les souffrances endurées durant la retraite de Russie ont altéré le caractère de ce grand soldat qui à la fin de son existence devient de plus en plus revendicatif et procédurier. Il décède le 26 février 1836 à Bazarnes.