Félix-Nicolas Frillié naît à Dijon, le 26 janvier 1821, au 48 rue Condé, domicile de ses parents, Jean-Baptiste Frillié, horloger, et Marie Catherine Muteau. Il suit les cours d’Anatole Devosge à l’École des beaux-arts de Dijon, où il obtient, en 1833, une médaille d’encouragement pour une copie de tableau, un second prix pour le dessin d’après le modèle vivant et un premier prix pour une étude de paysage peinte d’après le tableau. En 1834, un accessit de peinture d’après le modèle vivant récompense son talentueux travail.

Bénéficiant d’une bourse annuelle de 800 francs offerte par le Département de la Côte-d’Or, il est admis à l’École des beaux-arts de Paris le 6 octobre 1836. Le peintre Léon Cogniet apprécie chez son élève « les dispositions naturelles et le zèle pour l’étude » de ce jeune homme déterminé.

L’artiste expose à Dijon, en 1837, un Portrait de l’auteur et une Sainte-Famille, d’après Raphaël, ainsi qu’en 1858 un tableau intitulé L’Amour en pleurs. Il participe régulièrement aux Salons de Paris de 1841 à 1859. Il s’établit à Paris d’abord au 6 rue Saint-Guillaume, puis, à partir de 1845 aux 20 et 22 rue Monsieur-le-Prince.

Ses sujets sont variés ; il se plaît à représenter des sujets allégoriques, La Folie chassant l’inspiration, L’Amour vénal, Le Baiser de la Muse (Salon de 1857). La mythologie et la littérature le tentent : René racontant ses aventures au père Souel, d’après Chateaubriand (Salon de 1845), Bergers chaldéens observant les astres (Salon de 1848). Il réalise également des scènes de genre : Enfants bohémiens (Salon de 1848), La Grappe (Salon de 1850), La Vendange, sans oublier de nombreux portraits, sous forme souvent de lithographies, tel le Portrait d’Étienne Cabet, le Dijonnais, auteur, en 1840, du Voyage en Icarie. C’est à Is-sur-Tille que Félix-Nicolas Frillié décède, le 6 septembre 1863, au domicile de Jean-Philippe Muteau, son oncle maternel, à l’âge de 42 ans. – CG