LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1714 ● Naissance de Denis Barberet, médecin

Né à Chaudenay-le-Châtel (Côte-d’Or) le 27 décembre 1714, docteur en médecine à Montpellier, « médecin du roi », Denis Barberet effectua d’abord un voyage en Italie puis, en 1743, exerça à Dijon, où il devint agrégé au collège de médecine de la ville et, le 15 janvier 1745, membre de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. En 1749, il fut lauréat du Prix de l’Académie royale des belles-lettres, sciences et arts de Bordeaux avec une Dissertation sur le rapport qui se trouve entre les phénomènes du tonnerre et ceux de l’électricité, qu’il présenta ensuite à ses confrères dijonnais. La discussion qui suivit son « Parallèle de l’électricité avec le tonnerre » est résumée dans le Mercure de France d’avril 1750 – il reprenait les idées à la mode, que ni Descartes, ni Franklin n’avaient réfutées et qui aujourd’hui paraissent dans l’ensemble peu concluantes, tonnerre et éclairs étant créés à partir des miasmes sulfureux et huileux… Il s’intéressa aussi à la grêle et autres nuées.

Nous le retrouvons en 1756 dans les armées ; il fit la campagne de l’île de Minorque, séjourna en Allemagne, et fut premier médecin de l’armée de Bretagne. En 1760, il fut couronné par l’Académie de Besançon pour un mémoire sur la meilleure manière de cultiver la vigne et de faire le vin, puis en 1763 par celle de Lyon pour un autre sur le même sujet. C’est lui qui rédigea les Remarques sur la culture des vignes de Beaune et lieux circumvoisins de l’abbé Tainturier, en 1763, année où il reçut un accessit de l’Académie de Besançon pour une étude des symptômes des épizooties et où il fut nommé professeur de physique au Collège des Godrans de Dijon. Mais il démissionna peu après et partit pour Toulon où il fut nommé médecin de la Marine et créa un jardin botanique. Des biographies le disent à tort mort en1780 : il est cité sur une liste d’émigrés en 1793 qui ont quitté Toulon pour l’Angleterre sur le Pompée le 18 décembre. Nous ne connaissons pas la date ni le lieu de son décès.- MP

 

François Tainturier, Remarques sur la culture des vignes de Beaune et lieux circonvoisins, 1763, Bibliothèque municipale de Dijon, ms 341 ; éd. préf., notes, variantes et lexique LoIc Abric, av.-propos A.-P. Syren, Précy-sous-Thil, éd. de l’Armançon, 2000, 203 p., ill.