LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1713 ● Naissance d’Arnault Vincent dit Armand-Vincent de Montpetit, peintre et physicien

Les Célébrations de Bourgogne révèlent parfois bien des surprises lorsque l’on trouve côte à côte dans la liste de préparation deux noms : Armand Montpetit (1713) peintre et Armand de Montpellet (1713) physicien, tous deux nés à Mâcon. Nous avons vite reconnu chez le peintre ce que nous savions du physicien, avec pour preuve, entre autres, une lettre, datée du 24 décembre 1783, signée Montpetit, ancien peintre de la Cour…

Arnault Vincent, né le 13 décembre 1713 à Mâcon où son père était vitrier, baptisé le lendemain à la paroisse Saint-Pierre, était dès l’âge de 15 ans à Lyon pour étudier la jurisprudence tout en s’intéressant déjà aux arts (il copie des tableaux) et à la mécanique. Marié en 1749 à Bourg, il fit fabriquer pour cette ville une charrue de son invention, que deux hommes pouvaient utiliser sans animal (une épizootie sévissait alors). A Paris en 1753, il emporte avec lui diverses pièces d’horlogerie et invente une machine pour le puits de Bicêtre, un étrier de sûreté, un moyen pour faire périr les punaises ! En 1759, il imagina une nouvelle façon de peindre la miniature, l’éludorique, n’utilisant que l’huile et l’eau ; les peintures sont fixées sur une glace qui fait effet de vernis (procédé décrit dans le Dictionnaire raisonné universel des arts et métiers de l’abbé Jaubert, 1773). Il exécuta ainsi un portrait de Louis XV qui lui en commanda une quarantaine d’exemplaires. En 1763, il perd la plus grande partie de sa fortune placée sur les vaisseaux d’un armateur corse. C’est à ce moment qu’il a dû associer à son nom celui de Montpetit, voire ? celui de Montpellet. En 1770, il fit un mémoire sur les poêles hydrauliques, introduisant l’usage de mettre dessus des vases d’eau. En 1779, il présenta à l’Académie ses réflexions et expériences sur les ponts en fer. Quatre ans après, il publie son Prospectus d’un pont de fer d’une seule arche, proposé, depuis vingt toises jusqu’à cent d’ouverture, pour être jeté sur une grande rivière, et en 1788, ses « Observations physico-mécaniques sur la théorie des ponts de fer », dans le Journal de physique, t. 1, p. 430-437. Il meurt à Paris le 30 avril 1800.- MP

« Montpetit »,Magasin encyclopédique ou Journal des sciences, des lettres et des arts, réd. A. L. Millin, 6ème année, t. 1, an VIII - 1800, p. 259- 261.