LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1918 ● L’armistice pour les régiments « bourguignons »

Le 8e corps d’armée conserve à sa tête le général Hély d’Oissel qui donne toute satisfaction. À l’été, la 16e division d’infanterie, avec notamment le 27e régiment d’infanterie qui y a été rattaché, est engagée avec succès dans la 2e bataille de la Marne, sur l’Ardre et à l’ouest de Reims sous le commandement du général Berthelot à la tête de la 5e armée. Les Allemands ont échoué dans leur offensive malgré le renfort considérable des troupes rapatriées du front de l’Est, rendues disponibles par la paix de Brest-Litovsk signée avec les Bolcheviques. Dans les derniers mois du conflit, les soldats des régiments « bourguignons » participent principalement à la dernière bataille de Champagne et d’Argonne. Ils dépassent la ligne de l’Aisne. Dans la bataille de la Serre qui suit, poursuivant les ennemis qui se replient, certaines unités attaquent la redoutable Hunding Stellung qui regroupe des positions parfaitement organisées. Le 11 novembre, deux divisions sont en retrait du front, la 15e à l’ouest de Compiègne et la 16e DI dans la région d’Ay, tandis que des éléments du 8e CA parviennent jusqu’en Belgique dans la zone de Chimay-Baileux. Chaque régiment va alors connaître un retour en garnison d’une manière différente et les soldats sont pour la plupart démobilisés dans le courant de l’année 1919, après avoir participé à diverses cérémonies en leur honneur. Pour le 27e RI, après une nouvelle citation, son drapeau reçoit la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des mains du général Maistre. Le 14 juillet, le lieutenant-colonel Santini passe sous l’Arc de Triomphe à la tête d’un détachement de son régiment pour le grand défilé de la Victoire. Enfin, le 17 juillet, le « 27 » fait sa rentrée triomphale dans « sa » ville, près de cinq ans après l’avoir quitté et au prix de milliers de morts et de blessés.