LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

561 ● Gontran, roi de Bourgogne

Né vers 525, fils du roi Clotaire Ier et petit-fils de Clovis, Gontran hérita du royaume de Burgondie en 561 ; son lot comprenait aussi l’Orléanais, le Berry, Arles et Marseille et sera augmenté, à la mort de son frère Caribert, en 567, de l’Avranchin, des villes de Saintes, Angoulême, Périgueux, Agen et Nantes, et encore d’une part de Paris… Ces partages ne pouvaient que susciter convoitises et violences. Le règne fut donc émaillé de luttes fratricides mais autant d’oeuvres charitables et pieuses. Gontran réunit plusieurs conciles à Lyon, Chalon, sa capitale et à Mâcon, se portant garant des canons (lois ecclésiastiques) édictés. Il remit Luxeuil à saint Colomban, donna de nombreux biens aux abbayes, fit construire diverses églises dont celle de Saint-Marcel où il fut enterré. Thaumaturge, c’est-à-dire qui guérit de façon miraculeuse, le « bon roi », ainsi que le surnomme son contemporain l’historiographe Grégoire, évêque de Tours, fut honoré comme un saint dans l’église chalonnaise et inscrit au calendrier liturgique jusqu’en 1765, à la date anniversaire de sa mort, le 28 mars 592.

Robert Folz, Saints rois du Moyen Âge en Occident (6ème-13ème siècles), Bruxelles, Bollandistes, 1984, 248 p. (Subsidia hagiographica, 68) ; - Jean Coudert, "Un miroir de la société mérovingienne : le traité d'Andelot", suivi de Robert Folz, "Sur l'inspirateur du traité d'Andelot : Gontran, roi de Bourgogne", dans Journées haut-marnaises d'art et d'histoire 1987 : Champagne et Bourgogne à l'époque mérovingienne - Cahiers haut-marnais, n° 175, 4ème trim. 1988, p. 1-13 et p. 14-20.