LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1917 ● Décès du général Léon Bassot

Jean-Antonin-Léon Bassot est né à Renève le 6 avril 1841, fils de Pierre Bassot négociant et d’Ester Quantin son épouse. À vingt ans, il entre à l’École Polytechnique et en sort dans le corps d’état-major. Il commence à participer aux travaux géodésiques de la nouvelle méridienne de France mais la déclaration de la guerre de 1870 interrompt les travaux et le capitaine Bassot prend part à toutes les grandes batailles ; il est fait prisonnier.

À sa libération, il devient chef de la section géodésique au Dépôt de la Guerre et il va y rester trente-trois ans. Il épouse en 1874 Henriette Droz ; il est alors capitaine de 1ère classe.

D’abord adjoint du général Perrier (polytechnicien), il lui succède en 1888. Cette même année il part en mission en Floride pour l’observation du passage de Vénus devant le Soleil le 6 décembre 1882. Ces observations, notées avec une excellente précision, servent à une nouvelle détermination de la parallaxe solaire. L’Académie lui décerne le Prix Lalande. Il poursuit les opérations de la méridienne jusqu’à son achèvement en 1900, contribuant à tous les perfectionnements qui furent apportés dans les méthodes d’observation : signaux optiques faits de jour au moyen d’héliostats, de nuit avec des collimateurs optiques à pétrole. À partir de 1886, il dirige des triangulations en Algérie et Tunisie.

Colonel en 1882, il est élu à l’Académie des sciences en 1893, puis membre du Bureau des Longitudes en 1897. Il remplace en 1898 le général de La Noé comme directeur du Service géographique de l’Armée.

Il est élu en 1899 président de la Société française de physique, succédant à René Benoît (1844-1922). Bassot, nommé général en 1899, quitte l’armée en 1903 et devient président de l’Association géodésique internationale puis directeur de l’Observatoire du Mont Gros à Nice ; il y mesure l’intensité de la pesanteur. Il reste directeur jusqu’à sa mort à Paris le 7 janvier 1917. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

G. Perrier, Notice sur la vie et les travaux de L. Bassot, Palais de l’Institut, 1935, 28 p., ill.