LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1867 ● Décès de Pierre-Benjamin Lafaye, philologue

Pierre-Benjamin Lafaist ou Lafaye est probablement né à Mont-Saint-Sulpice (Yonne) le 5 septembre 1809. Après sa scolarité à l’École normale supérieure, agrégé de philosophie en 1832, il obtient le titre de docteur ès-lettres en 1833, avec une thèse : Dissertation sur la philosophie atomistique, sa thèse latine portant sur la Définition. Professeur de philosophie au collège royal d’Orléans, il prononce en 1834 un discours de distribution des prix : De l’Enseignement de la philosophie considéré comme complément de l’éducation des collèges. Dans son ouvrage intitulé Synonymie française, Benjamin Lafaye explique comment il a reçu d’un certain de Boisrenard, arrière-petit-neveu de Condillac, des manuscrits laissés par l’écrivain. Il décide alors de se consacrer tout entier à la lexicologie. Il obtient en 1843, le prix de linguistique de l’Institut, le Prix Volney, créé en 1820, décerné dans la séance publique des cinq académies. Son ouvrage est autorisé par le Conseil royal de l’Instruction publique pour les classes des collèges.

Lafaye est ensuite nommé professeur de philosophie au collège royal de Marseille en 1845. Dans les séances de l’Académie des sciences morales et politiques du 30 août et du 10 septembre 1845, il est admis à lire un mémoire intitulé Des Avantages que peut procurer à la philosophie l’étude des mots en particulier l’examen comparatif de ceux qu’on nomme synonymes. Professeur à la Faculté des lettres d’Aix en Provence, il en devient doyen en 1850. Son Dictionnaire des synonymes de la langue française, avec une introduction sur la théorie des synonymes français, paraît en 1858. Lafaye meurt à Aix-en-Provence le 5 janvier 1867.

P.-B. Lafaye, Le Père Lafaist à ses enfants, petits-enfants et neveux, 2 vol. Troyes, Caffé, 1870-1874, 231 p.