LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1620 ● Décès de Nicolas de Pontoux, médecin bienfaiteur de l’hôpital de Chalon

Nicolas est né à Chalon en 1574. S’il a écrit un poème titré Le Gentilhomme chalonnois à l’instar de son oncle, Claude, médecin comme lui et ami de Pontus de Tyard, il est réputé pour sa grande charité. Ses études de médecine accomplies à Montpellier, il servit ses compatriotes « et de ses biens et de sa profession […] imitant la piété de sesdits majeurs », selon les mots du P. Louis Jacob, entendons ses père et grand-père seigneurs de Granges ; « il décéda le 9 septembre M.DCXX ; aagé de XLVI. seulement […] par excès de charité car, travaillant outre ses forces pour les pauvres et les maladies, on le voioit seicher à l’œil ».

Il avait testé en faveur de ses trois frères Jean, Claude (maire en 1626) et Arthur, de ses neveux, fils de feu son frère Pierre, et réservé une rente de 100 livres pour l’hôpital : 50 pour le médecin, 40 pour les médicaments et 10 pour les ouvrages ; sa bibliothèque, sa pharmacie, ses alambics, etc., étaient aussi donnés à l’hôpital où son corps fut enterré (la tombe a été retrouvée naguère dans les soubassements), une messe basse et une haute fondées pour la Saint-Luc. La rue anciennement dite du Presbytère et un cabinet de pneumologie portent son nom.

Louis Jacob, De claris scriptoribus cabilonensis, Cramoisy, 1652, p. 64-66 ; - Bernard Tremeau, « Nicolas de Pontoux », Chroniques chalonnaises, n° 45, janv. 2007, p. 6-7, ill.