Jean Baptiste Auguste Gueneau est né à Luzy le 21 mai 1799 et fait partie d’une famille bourguignonne et nivernaise, originaire probablement de Moulins-Engilbert. De nombreux hommes de la famille se sont illustrés, en particulier dans le domaine médical.
Plus souvent appelé simplement Auguste Gueneau, il a pour père Pierre Gueneau, tanneur à Luzy, ancien trompette-major au régiment de Fleury, qui meurt en 1800. Il reste avec sa mère, Marie Guillemette Tholle, nièce de l’évêque constitutionnel de la Nièvre.
Décidé à faire sa médecine, il apprend le latin et va à Paris à pied, où il suit des études dans des conditions matérielles difficiles. Il devient interne à l’hôpital Saint-Louis, mais rentre assez rapidement à Luzy, comme officier de santé. Il y épouse Pauline Robert.
En 1838, à l’âge de 39 ans, il va à nouveau à Paris, pour obtenir le nouveau diplôme de doctorat en médecine. Véritable boulimique de savoir, pour connaître toutes les nouvelles données scientifiques de son époque, il apprend les quatre langues des pays voisins de la France.
Son dévouement pour les malades a été particulièrement remarqué au cours des grandes épidémies de la première moitié du XIXe siècle (choléra, diphtérie, variole). Il fut un propagandiste des idées d’hygiène, un acteur local important pour instaurer la vaccination antivariolique par la vaccine et pour l’organisation de la prise en charge sociale des déshérités, enfants et vieillards.
Conseiller municipal de Luzy, il travailla à l’amélioration de l’état sanitaire de la ville, rédigeant en 1848 une Esquisse sur la topographie médicale de Luzy. Il élève ses enfants dans un idéal laïque et libéral inspiré de la Révolution. Particulièrement affecté par la mort de l’un de ses trois fils, Louis Auguste, tué lors de la campagne du Mexique, il décède à l’âge de 69 ans le 16 février 1868.