L’art de l’ennui ou la douleur du temps

Commission des arts et lettres

 L’Académie commémore la Grande Guerre

Dans le cycle L’Académie commémore la Grande Guerre, Madeleine Blondel se propose de parler des créations des soldats pour conjurer angoisse et peur durant leurs séjours dans les tranchées. Cette activité génère des objets modestes aujourd’hui collectionnés car révélateurs d’une psychologie de circonstance et porteurs de sentiments et de mémoire.

A partir des métaux récupérés, le poilu fabrique non seulement des bagues célébrées par Apollinaire, mais aussi pendentifs, briquets, coupe-papier, crochets à bottines, vases… Le poilu utilise aussi d’autres matériaux où excellent l’ingéniosité de l’artisan et la dextérité de son savoir-faire comme le bois pour façonner des cadres sculptés destinés à recevoir la photographie de l’être cher, la pierre pour tailler et graver des foyers de pipe perpétuant ainsi la mémoire d’un exploit ; parfois la technique surprend comme ce porte-serviette en coton immaculé, enjolivé de motifs floraux enrubannés sur lequel on lit Raon l’Etape / 1917 ; A-t-il été brodé dans la boue des tranchées ?

À partir des collections du Musée de la Vie bourguignonne ou de particuliers, sera présenté un échantillon de cette production documentée par de la correspondance, des journaux intimes, des carnets de notes ou des articles de presse de l’époque.

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