Les terres de Lantenay, des Bouhier aux Zeller

Commission des arts et lettres

A 16 km de Dijon au nord du village de Lantenay, en haut de la colline il ne subsiste du château ducal que des fossés, quelques ruines et une chapelle construite à la demande d’Alix de Vergy qui se retira à Lantenay en 1230.

Le 13 janvier 1431, Philippe le Bon fit don de la seigneurie à un de ses vassaux, Philippe de Courcelles puis le château et les terres appartinrent successivement à une dizaine de propriétaires dont les Montpensier de 1538 à 1599.

Le 1er mai 1619, Jean Dardault vendit la terre de Lantenay à Jean Bouhier et Etienne, son fils. Le château féodal partiellement détruit n’était plus habitable et les Bouhier achetèrent des terres afin de faire ériger plus près du village, un nouveau château. Jean Bouhier, conseiller au parlement commença les travaux en 1655, mais son plan grandiose ne fut jamais réalisé. En 1792, Bénigne Bouhier, marquis de Lantenay ayant émigré, les terres furent divisées en 64 lots et vendues du 19 au 25 pluviôse an II. Le château et le parc ne trouvèrent pas preneur. En l’an IV, Prieur de la Côte d’Or achète le domaine pour 33 123 livres. Il le vend en 1827 à Pierre Vêtu, le fils ainé de sa maitresse.

Puis ce furent les familles d’Esclaibes, de Girval, Louis et René. Marius Duché et son épouse Marie-Hélène Chevassus, achetèrent le château, 35 000 francs, le 16 janvier 1893. Après un intermède des Jehn durant 6 années, ce furent les époux Jacques Zeller et Marie de Girval, puis leurs enfants, qui devinrent propriétaires le 8 juillet 1933 pour la somme de 304 897f. Ils connurent la présence des allemands et les dégradations subies. Bernard épousa Josèphe Denys de Bonaventure, ils eurent 5 enfants. Bernard s’installa agriculteur sur les 14,88 ha du château en 1948. À force de réunir moult parcelles, l’exploitation comprendra 140 ha de cultures et prairies, 60ha de forêts et friches en 1980. Que de labeur assouvi pour que l’exploitation puisse faire vivre la famille et entretenir la propriété ! C’était devenu une vraie exploitation qu’il est intéressant de présenter dans le détail. N’ayant pas de successeur familial, et après avoir vendu sa part du château à son frère Paul (celui-ci s’en défit en 2011), le couple Zeller se retira, en 1988, dans une belle maison à Dijon. Ce fut leur havre de paix dans un temps de réconfort.

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